Lorsque l'imposition tue la création de richesse et le développement économique

Trop d'impôt tue l'impôt. C'est ce que je constate tout autour de moi. De nombreuses personnes freinent volontairement leurs activités pour ne pas passer de seuil fatidique qui leur ferait perdre en revenu.

L'impôt n'est pas assez progressif. Il n'y a pas assez de tranches d'imposition de l'impôt sur le revenu et cela produit ces effets de seuil redoutés.

A fortiori pour le développement économique d'une entreprise.

La cas simple du passage de la micro-entreprise (autoentrepreneur) au régime général

Si l'on passe d'une micro-entreprise (auto-entrepreneur) au régime fiscal général, on peut très bien se retrouver avec une imposition sociale de la sécurité sociale (RSI par exemple) de 42/44% des recettes + une TVA de 20% + l'impôt sur le revenu. La TVA n'est pas "récupérée" lorsque l'entreprise n'a pratiquement pas de fournitures et ne travaille pas pour les entreprises mais pour des particuliers. En tout, on arrive facilement au 2/3 des recettes qui sont confisquées par l'Etat avec menaces à la clé.

Dans ces conditions, cela rend un peu plus attentif à la légitimité de l'utilisation des fonds publics. Tout cela se fait absolument sans consentement demandé bien sûr. Aussi, ce qui fait la base du "contrat social" et d'une prétendue obligation politique peut se trouver mis à mal lorsque cette imposition nous met en difficulté.

L'effet démotivant est clair : pour éviter de devoir travailler deux à trois fois plus pour le même revenu, des acteurs économiques freinent leur développement économique. De façon démultipliée à l'échelle du pays, la création de richesse est considérablement stoppée ou freinée.

Si ces seuils étaient beaucoup plus progressifs et moins punitifs, le développement économique serait plus lisse et naturel. Avec la création de richesse qui en résulte et la croissance, le résultat de l'impôt serait même meilleur et du coup la redistribution serait moins mise en faillite. Si l'imposition est trop forte, son résultat baisse.

Tout cela est du simple bon sens. Mais les acteurs politiques semblent perdus dans des combats idéologiques très dichotomiques. En se focalisant sur des classes qu'ils construisent eux-mêmes, ils les renforcent et avivent ce qu'ils dénoncent. Ou en pensant que toute l'économie vient de l'Etat, ils négligent la capacité de développement économique de chaque individu, de chaque citoyen.